Blocage des raffineries : la grève touche huit raffineries sur huit

 

Greve des raffineries

Le président assure respecter les revendications des manifestants anti-loi travail mais regrette la paralysie. La grève touche désormais huit raffineries sur huit sur le territoire, selon la CGT. Manuel Valls promet une réponse "extrêmement ferme".

 

à 12h35 : Christian Paul (PS): le pays s'enferme "dans un conflit durable"

Le chef de file des députés socialistes "frondeurs", Christian Paul, a estimé mardi que le pays était "en train de s'enfermer dans un conflit durable". Il appelle ainsi à un "dialogue loyal" sur le projet de loi travail pour "faire retomber la tension".
 

"On est depuis des semaines dans un climat de tension sociale très grave, qui se prolonge aujourd'hui dans différents secteurs: l'approvisionnement en carburant, les transports, la RATP demain...", a déclaré Christian Paul aux abords de l'Assemblée. "De tout cela, il faut retenir une seule chose: l'obligation de recréer du dialogue social, l'obligation de négocier en particulier sur une loi, qui a été amenée au Parlement sans véritable concertation", a ajouté le député PS de la Nièvre, jugeant que, "si on veut faire retomber la tension, il faut du dialogue" et pas "un compromis au rabais".

 

à 12h23 : Total dénombre 188 stations-service en rupture totale

Sur l'ensemble de son réseau de 2200 stations-service, le groupe pétrolier annonce que 188 établissements sont en rupture totale, et 513 en rupture totale. Selon le secrétaire d'Etat aux Transports, Alain Vidalies, "autour de 20%" des stations étaient lundi soir "fermées ou en grande difficulté", sur un total de 12.000 en France.

 

à 12h19 : CARTE - Les raffineries touchées par la grève

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à 12h11 : Rumeurs d'évacuation à Donges

La raffinerie de Donges (opérée par Total) est-elle sur le point d'être évacuée par les forces de l'ordre? La rumeur court en tout cas depuis ce matin dans les rangs des manifestants.

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à 11h35 : Total menace de revoir ses plans en France

Dans un mail adressé à ses cadres, que Le Figaro s'est procuré, le numéro deux du groupe indique que Total devra revoir ses projets dans le secteur du raffinage et de la pétrochimie en France si le mouvement de grève actuel dans les raffineries, conduit à l'arrêt de ces installations. A l'heure actuelle, l'ensemble des raffineries françaises, dont celles de Total, sont en grève, selon la CGT. 

"Je sais que vous faites le maximum et vous en remercie, mais je tiens néanmoins à insister auprès de vous sur l’enjeu essentiel pour notre groupe, et vital pour nos sites, de réussir à éviter de devoir arrêter nos installations", écrit Philippe Sauquet, directeur général Raffinage-Chimie.

"Les événements qui se déroulent en ce moment dans nos raffineries sont extrêmement graves et constituent une prise en otage de nos activités et de nos sites pour nourrir une lutte qui n'est pas la nôtre", ajoute-t-il. "Si nous n'étions pas en mesure d'éviter dans de telles circonstances l'arrêt de nos unités, il va de soi que nos clients reconsidéreraient la confiance qu'ils ont placée en nous, et nous nous devrions de réviser nos projets d'avenir avec lucidité", ajoute-t-il.

Philippe Sauquet invite donc les cadres de la branche raffinage-chimie et des cinq raffineries françaises de Total à "redoubler d'efforts". L'objectif, "faire prendre conscience" à leurs équipes de l'enjeu du maintien en fonctionnement de leurs installations. Cet enjeu est notamment "celui de la poursuite du développement de nos projets", souligne-t-il.

 

à 11h08 : "Mai 2016 n'a rien à voir avec Mai-68" (Hollande)

Les troubles sociaux qui secouent la France depuis plusieurs semaines pour obliger le gouvernement à renoncer à sa réforme du Code du travail ne sauraient être comparés avec ceux qui avaient paralysé le pays en mai 1968, a estimé ce mardi François Hollande."Mai-68, c'étaient des millions de personnes, des étudiants qui occupaient les universités, des ouvriers qui étaient par millions dans les usines. Mai-68 est beaucoup plus en lien avec juin 36 par une espèce de concomitance et d'espérance", a-t-il dit en référence au Front populaire des années 1930. "Là, on est dans un conflit assez traditionnel", a-t-il estimé sur France Culture. 

La radio a mis à disposition l'intégralité de son entretien:

 

à 10h58 : Des manifestants bloquent l'accès de dépôts pétroliers à Brest et Lorient

Au total, une cinquantaine de manifestants, opposés au projet de loi travail, bloquent deux ronds-points d'accès au dépôt pétrolier de la ville, rapporte Le Télégramme. Pour ce faire, ils ont mis en place des barrages filtrants, depuis 5 heures, ce mardi matin. L'activité de ce site pétrolier est désormais placée sous protection policière. En conséquence, l'accès au port de commerce de Brest est limité.

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A Lorient, des actions sont également menées. Les manifestants ont également commencé les blocages aux alentours de 5 heures du matin. Trois barrages ont été mis en place autour du dépôt pétrolier. Selon Le Télégramme, la police est sur place. 

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à 10h45 : "Nous resterons fermes", prévient El Khomri

Myriam El Khomri, la ministre du Travail, qui porte la loi à l'origine de toutes les contestations, promet de ne rien lâcher. "Cette loi (...) a fait l’objet d’une concertation de plus de six mois avec les syndicats. Face aux questionnements exprimés, cette concertation a été prolongée par le premier ministre, ce qui a permis d’obtenir le soutien des organisations syndicales dites réformistes et d’organisations jeunesse. Nous avons donc fait preuve d’écoute", explique-t-elle ce mardi dans un entretien à Nice Matin

"Des désaccords persistent avec certains syndicats, mais si le droit de manifester est important, il n’est pas le droit de bloquer l’économie ni de prendre en otage les Français. Je respecte la CGT, son histoire et ses militants, mais certains de ses leaders sont dans une stratégie jusqu’au-boutiste qui me semble irresponsable. Nous resterons fermes. Je serai le 13 juin au Sénat pour défendre la loi, le processus législatif suit son cours", assure-t-elle.

"Un institut a estimé que cette loi pouvait contribuer à créer près de 50.000 emplois", a tenu à souligner Myriam El Khomri.

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à 10h37 : "Le gouvernement est à l'origine des hostilités" (Bernard Thibault)

L'ancien secrétaire général de la CGT, Bernard Thibault, est sur la même longueur d'onde que son successeur, Philippe Martinez. "Il ne faut pas inverser la hiérarchie des responsabilités. Qui est à l'origine des hostilités ? C'est le gouvernement avec la manière et le fond du projet de loi réformant le code du travail, 130 pages qui débarquent un beau matin sans aucune concertation avec les organisations syndicales", a-t-il expliqué sur Europe 1. 
 

"On ne peut pas nous dire 'on va simplifier le droit du travail' et dire qu'il sera défini entreprise par entreprise, c'est une extrême complexité qui va mettre les salariés un peu plus en concurrence entre eux". La CGT "affronte une période difficile dès lors que le gouvernement fait preuve d'un autoritarisme effréné (...) Tous ceux qui ont procédé ainsi sur les réformes du travail se sont fait bouler aux élections suivantes, c'est un constat". 

 

à 10h37 : Nathalie Kosciusko-Morizet: "Oui, il faut débloquer les raffineries"

La députée, Les Républicains, de l'Essonne était l'invité de France 2 ce mardi matin. Elle est revenue sur les blocages menés sur les sites pétroliers français, provoquant une pénurie de carburants. 

"Le droit de grève doit être respecté, c'est certain, mais le droit de grève ce n'est pas le droit de bloquer", a-t-elle déclaré. La députée juge le déblocage des raffineries comme une nécessité. Elle tacle néanmoins l'action et le discours gouvernemental : "Je suis frappée de voir que depuis cinq jours, on a un gouvernement, par exemple un ministre des Transports (Alain Vidalies) qui font le tour des plateaux télé en expliquant qu'il n'y a pas de problème, pas de pénurie. (...)".

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 A l'heure actuelle, 1600 stations-service sont touchées par le mouvement de grève, dont la moitié rupture totale, selon les chiffres de Alain Vidalies.

 

à 10h30 : SONDAGE - Le gouvernement doit-il retirer le projet de loi travail?

C'est l'une des conditions imposées par la CGT pour faire cesser les grèves et manifestations. Manuel Valls a pourtant réaffirmé ce matin le maintien du texte: 

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Et vous, qu'en pensez-vous? Le gouvernement doit-il faire marche arrière? 

 

à 10h28 : Bruno Le Roux (PS) : "Une minorité, qui est en désaccord voudrait tout bloquer"

Interviewé sur LCI ce mardi, le président du groupe PS à l'Assemblée nationale adopte la même position que le président de la République sur les blocages menés sur les sites pétroliers par les grévistes et les routiers. "Une minorité, qui est en désaccord, voudrait tout bloquer: l'examen d'un texte, l'économie d'un pays, la circulation de nos concitoyens", indique-t-il. "Mais ce n'est pas comme ça que cela fonctionne en démocratie". Bruno Le Roux reconnaît que le droit de grève est légitime, mais qu'il ne donne pas "le droit d'asphyxier le pays". 

Le président du groupe PS pointe du doigt la responsabilité de la CGT dans la montée de la violence.

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"Quand je vois les affiches qui ont été faites où on voyait des policiers avec du sang, je n'imaginais pas qu'un grand syndicat français puisse faire des affiches comme cela", soutient-il. "Et en cela la jonction a pu être faite avec un certain nombre de mouvements violents qui malheureusement ont pris le dessus aujourd'hui". 

"Je lance un cri d'alerte: quand des policiers sont touchés, quand des permanences d'élus sont attaquées, quand les services d'ordre des syndicats sont molestés, c'est tous ensemble que nous devons réagir", a-t-il conclu. 

 

à 10h24 : Pour le FN, "Valls a raison mais il a tort sur le fond"

Dans cette crise sociale, Manuel Valls "a raison mais il a tort sur le fond", a affirmé Florian Philippot, vice-président du Front national, sur Radio Classique. "Qui est responsable de cette situation de plus en plus intenable ? Qui a fait passer cette loi travail dont personne ne voulait uniquement pour obéir à l'Union européenne ? Qui l'a fait passer en utilisant le 49-3, c'est-à-dire en brutalisant la démocratie et le pays ? C'est le gouvernement. Au bout d'un moment il ne faut pas (...), sous prétexte d'obéir à Bruxelles, faire passer en force des choses qui vont contre l'intérêt des Français, et s'étonner que le pays se cabre et se bloque". 

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à 10h21 : VIDÉO - Déblocage à Fos-sur-Mer: une opération mouvementée

Tôt ce mardi matin, les forces de l'ordre ont procédé au déblocage du site pétrolier de Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône), bloqué depuis lundi dernier par des militants CGT opposés à la loi travail. Au total, deux heures ont été nécessaires pour les déloger. La raffinerie Esso et le dépôt de carburants ont été dégagés mardi à l'aube.Les forces de l'ordre ont rencontré "une résistance importante", jets de projectiles, feux de palettes et de pneus, selon préfecture de police. Pour déloger les manifestants, elles ont utilisé des grenades lacrymogènes et des canons à eau. Bilan: sept blessés légers parmi les policiers, selon la préfecture; "quelques blessés" du côté des manifestants, frappés à coups de matraques, selon la CGT.Peu après 06H00, les barrages levés", selon la préfecture de police, et des camions citernes et des voitures, bloqués aux ronds-points environnants, recommençaient à circuler et pénétraient dans les sites d'approvisionnement.  

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à 10h06 : Hollande dénonce "un blocage" décidé "par une minorité"

François Hollande a dénoncé mardi, sur France Culture, le "blocage" des raffineries et dépôts de carburant, "une stratégie portée par une minorité" opposée au projet de loi travail.

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Évoquant le conflit social en cours lors d'un entretien consacré à l'Histoire, le chef de l'Etat a dit ne pas vouloir "ignorer, négliger ce qui se passe, considérer que ça ne mérite pas une forme de respect par rapport à ceux qui ont des revendications légitimes". "Mais ça ne me conduit pas non plus à accepter ce qui est aujourd'hui un blocage qui est fondé simplement par une stratégie portée par une minorité", a-t-il ajouté.

 

à 10h03 : En Normandie, des dépanneurs affectés par la pénurie de carburant

En Normandie, nombreuses sont les stations-service qui sont à sec depuis la semaine dernière. Si cette situation provoque le mécontentement des automobilistes, elle pénalise également certains dépanneurs de la région qui se révèlent incapables de répondre à la demande, rapportait Normandie Actu dans un article publié lundi. 

"Ce matin encore, je voyais quelqu'un pousser son véhicule pour aller jusqu'à la station-service... Et bien je n'ai rien pu faire pour lui !", raconte un garagiste et dépanneur au site d'information régional."Si cela continue comme cela, c'est toute l'économie du Havre qui va être impactée !". 

A l'heure actuelle, 1600 stations-service sont touchées par le mouvement de grève, dont la moitié en pénurie, selon le secrétaire d'Etat aux Transports, Alain Vidalies. 

 

à 9h58 : La zone portuaire de Saint-Nazaire totalement bloquée

Toutes la zone du port de Saint-Nazaire est bloquée par les manifestants, constatent nos confrères de France Bleu. "Les agents du port se sont postés du côté du pont de Saint-Nazaire, d'autres opposants sont eux du côté des chantiers STX. Ils ne laissent passer aucun véhicules et ils font brûler des palettes de bois et des pneus. La fumée noire se voit de très loin", expliquent-ils.

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à 9h54 : Le préfet de l'Hérault fait appel au "sens civique"

Dans le sud de la France, les automobilistes craignent aussi le risque de pénurie. À tel point que le préfet de l'Hérault a lancé un appel au calme su Twitter.

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