Nicolas Sarkozy détaille son projet Chômage, retraite, impôts

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Nicolas Sarkozy a notamment donné quelques précisions sur le "contre-choc fiscal" qu’il conviendrait de mettre en oeuvre pour redresser l'économie française.

Le temps semble être venu, pour les candidats à la primaire à droite, d’avancer leurs pions sur le terrain économique. Même s’il n’a pas encore officiellement fait part de son intention de s’y présenter, Nicolas Sarkozy a en effet livré quelques détails sur son projet, notamment en termes de fiscalité.

L’ancien chef de l’État annonce ainsi, dans un entretien aux Echos, une baisse massive des impôts en cas de retour à l’Élysée. Ce "contre-choc fiscal" prendrait la forme -pour les particuliers- d'une baisse de 10% de l'impôt sur le revenu ainsi que d'une suppression de l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF).

En ce qui concerne les entreprises, le président des Républicains veut transformer le Crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi (CICE) en véritable baisse de charges, et aller plus loin en réduisant encore le coût du travail de 13 milliards d'euros. Il évoque notamment le passage à "zéro charge" au niveau du smic, des mesures pour faciliter la sortie des 35 heures et une baisse des charges pesant sur les emplois à domicile. 

Réduire la dépense publique de 100 milliards en 5 ans

A la question de savoir si ces mesures ne risquent pas de creuser les déficits, l’ex-président de la République répond qu'il faudra voter simultanément des économies. Tout en reconnaissant que l'effet de celles-ci ne sera pas immédiat.

L'objectif est, selon lui, de "se rapprocher le plus possible" de la moyenne européenne en termes de dépenses publiques -soit autour de 50% du PIB contre 57% actuellement- et cela nécessitera "un effort de 100 milliards de réduction de dépenses sur le quinquennat".

"Pour cela, il faudra voter simultanément des mesures concernant les dépenses de l'État, des collectivités territoriales et des régimes sociaux, notamment de retraite et d'assurance-maladie", explique le président des Républicains.

Dégressivité des allocations chômage

Ce qui passera par le rétablissement de la règle qui prévalait avant l'élection de François Hollande à la tête de l'Etat: le non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite, y compris dans les collectivités locales. Mais aussi par une dégressivité des allocations chômage, un sujet qui fait actuellement débat au sein du gouvernement. "Je propose de réduire de 20% les allocations au bout de 12 mois, puis de nouveau de 20% au bout de 18 mois", sans toucher à la durée maximale d'indemnisation, explique ainsi Nicolas Sarkozy, qui propose également de "sortir du paritarisme et que l'État reprenne la gestion de l'assurance chômage le temps du retour à l'équilibre".

En outre, une baisse du taux de remboursement de l'assurance-maladie serait nécessaire, tout comme un relèvement de l'âge légal de départ à la retraite, à 63 ans dès 2020 et 64 ans dès 2025.

Enfin, Nicolas Sarkozy se déclare favorable à une reprise du programme de privatisations, dont les recettes seraient affectées à la réduction de la dette publique. "Je ne suis pas sûr que la présence de l'Etat au niveau actuel dans le capitale d"Air France, de Renault, d'EDF et de La Poste se justifie toujours" estime l'ex-président.

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