Le musée Dupuytren

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Le musée Dupuytren est un musée d'anatomie pathologique de Paris créé en 1835 par Mathieu Orfila. Il se trouve au 15 rue de l'École-de-Médecine, dans l'enceinte de ce qui fut longtemps la Faculté de médecine de Paris et est maintenant la Faculté de Médecine Paris-Descartes.
 

Il a été nommé en l'honneur de l'anatomiste et chirurgien français Guillaume Dupuytren. Depuis 2003, le conservateur du musée Dupuytren est Patrice Josset. Historique Les collections occupent depuis 1967 un pavillon de l'ancienne école pratique.

Elles furent installées en ce lieu plus de 130 ans après l'ouverture du musée. C'est en effet en 1835 que fut fondé le musée Dupuytren. Sa création a été contemporaine de l'institution de la chaire d'anatomie pathologique de la Faculté de médecine de Paris. Guillaume Dupuytren, professeur de médecine opératoire à la Faculté de médecine de Paris, avait destiné une partie de sa fortune à l'instauration d'une chaire d'anatomie pathologique.

Bien que très important, le legs n'était pas suffisant pour permettre l'institution d'une chaire, et le doyen Orfila persuada Dupuytren de consacrer son legs à la création d'un musée d'anatomie pathologique, s'engageant par ailleurs à faire financer par le gouvernement la chaire d'anatomie pathologique dont la nécessité était manifeste. L'année même de la mort de Dupuytren, la chaire fut créée pour son élève Jean Cruveilhier (1791-1874) et le musée Dupuytren fut installé dans le réfectoire du couvent des Cordeliers ; il avait été utilisé pendant la révolution comme lieu de réunions politiques, connu sous le nom de Club des Cordeliers.

Le fonds initial du musée fut constitué avec diverses pièces, dont certaines provenaient du Collège royal de chirurgie, tandis que d'autres avaient été présentées à la Société anatomique de Paris durant le premier quart du XVIIIe siècle à l'époque où Dupuytren et Laennec s'en partageaient la présidence Pièces osseuses Si les cires sont les pièces les plus spectaculaires du musée, et sans doute celles dont la valeur historique et artistique est la plus grande, les pièces les plus nombreuses sont cependant des pièces osseuses.

On en recense plusieurs milliers, allant du squelette complet aux crânes ou aux fragments osseux ou ostéo-articulaires. Le squelette le plus ancien est celui d'une prodigieuse ostéomalacie gravidique présentée à l'Académie de chirurgie en 1752. Le squelette le plus récent est celui d'un jeune noir atteinte de pian avec goundou, apporté en 1926 au musée par le médecin colonel Bothereau-Roussel.

Entre ces deux dates, on déposa au musée toutes les variétés imaginables de tuberculoses ostéo-articulaires, de syphilis osseuses, de cals vicieux, d'ostéomyélites chroniques, de tumeurs osseuses, de rachitisme, de scolioses et de bassins dystociques. Une des vedettes de la collection est le squelette du dénommé Pipine, phocomèle parvenu à l'âge adulte dans la seconde moitié du XVIIIe siècle. Son squelette voisine avec sa statue en cire, le montrant tel qu'il s'exhibait dans les foires. Bocaux La troisième catégorie d'articles du musée est constituée d'une grande série de bocaux contenant des pièces immergées dans un fixateur spécial dont les anciens laborantins de la chaire d'anatomie pathologique avaient le secret.

Ces pièces sont pour la plupart très décolorées, mais certaines sont de pathologies disparues, au moins du monde occidental. Certaines ont une valeur historique unique, tel le cerveau de "Tan", surnom donné au patient qui permit à Paul Broca (1824-1880) de décrire l'aphasie et d'élaborer la doctrine des localisations cérébrales.

Il y a une importante collection de fœtus malformés, sous forme de squelettes ou sous forme de fœtus entiers dans des bocaux, avec quelques pièces de tératologie animale. Photographies La fondation Dejerine comporte la collection complète des tirages à part de Jules Dejerine (1849-1917), sa bibliothèque, les planches originales de son Anatomie du système nerveux central, ses microscopes, et ses collections de lame d'anatomie normale et de pathologie humaine et comparée.

La série complète de photographies sur verre en noir et blanc des différentes sections du système nerveux central qu'il utilisa pour son œuvre anatomique, et que l'on peut consulter grâce à un négatoscope spécial, a été conservée. Dejerine lui-même, est photographié à son microscope en compagnie de sa femme, née Augusta Klumpke (1859-1927). D'origine américaine, elle fut la première femme interne des hôpitaux et sans doute aussi la première femme anatomo-pathologiste.

Il y a aussi l'ensemble des photographies macroscopiques faites par Désiré-Magloire Bourneville (1840-1909) sur tous les cerveaux des patients de l'hôpital de Bicêtre dont il eut à faire l'autopsie.
 

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