demande de couverture médiatique pour erreurs médicales multiples commises sur ma personne

le 19/04/2016 à 23:34 Citer ce message

Madame, Monsieur,

Je suis actuellement sur un fauteuil roulant, sous constante assistance respiratoire et subissant des douleurs sans fin. Il me semble que ma vie s’est arrêtée net puisque du fait de mon état de santé, je ne peux plus sortir de chez moi. J’ai même besoin d’une tierce personne pour tous les gestes du quotidien.
Et pourtant, ce n’est pas la maladie qui m’a jetée dans cet abîme, ni même un accident handicapant que j’aurais pu subir n’importe où.
Non, cet enfer que je vis jour après jour provient uniquement du fait d’une erreur médicale grossière commise par le chirurgien dans les mains duquel je me suis mise en toute confiance.
Je permets d’expliciter tout mon lourd parcours médical qui s’est révélé être un vrai chemin de croix.
Tout a commencé en juin 1999 avec un cancer du sein gauche, ce qui est certes une pathologie sérieuse, mais qui, bien prise en main, peut être éradiquée. Après une chimiothérapie de 3 mois, j’ai subi fin septembre une mastectomie SANS MON CONSENTEMENT. Oui, vous avez bien lu, je n’avais pas donné mon accord pour cette ablation et j’en ai des preuves. En effet, lors de la consultation préalable qui est d’usage avec la psychologue de l’hôpital (et dont il y a une trace écrite), il a été bien notifié que « je n’étais pas informée de la mastectomie, ni des risques, ni des possibilités d’une reconstruction immédiate. »
Le chirurgien plasticien a justifié son acte par le fait que comme j’étais une patiente agressive, je n’aurais jamais accepté la mastectomie (alors qu’en fait, ironie suprême, c’était une tumorectomie qui était prévue !).
Outre le fait que mon agressivité était parfaitement justifiée par l’attitude de l’équipe médicale, je maintiens qu’une femme majeure, qui a toutes ses facultés, a le droit de décider ce qu’elle veut faire de son propre corps.
De toute façon, encore aurait-il fallu qu’on m’informe de tous les tenants et aboutissants de cet acte médical. Or j’atteste et je signe par la présente que je n’ai jamais été informée de quoi que ce soit pendant toute la durée des soins dans cet établissement hospitalier. Même les bilans de pré-anesthésie et pré-thérapie, indispensables à tout acte chirurgical et de radiothérapie n’ont pas été effectués, tout cela sans prendre en considération mon antécédent d’insuffisance respiratoire…
Mais mon calvaire ne s’est pas arrêté là, car les séances de radiothérapie qui ont suivi la mastectomie ont, elles aussi, été de vraies erreurs : elles ont été réalisées sur les deux côtés de mon torse, alors qu’il n’y aurait fallu le faire qu’à gauche (la mastectomie s’est faite sur le sein Gauche…)

Comment une si grossière faute a-t-elle pu être commise alors qu’une prescription écrite avait été bien évidement établie ? Il me semble que, dans la langue française, les deux mots « gauche » et « droit » ne sont pas les mêmes, même pas semblables, et ne peuvent donc pas être confondus.
D’autres erreurs multiples ont émaillé ces soins (prescription d’une hormone sans dosage journalier, compte-rendu de la radiothérapie raturé, voire contrefait sur lequel était mentionnées des séances qui n’avaient jamais été faites).
Et lorsqu’il a été question de reconstruction après l’ablation de mon sein, un autre chirurgien plasticien avec laquelle j’avais pris rendez-vous a refusé tout net de faire l’opération, sous prétexte que j’étais en fauteuil roulant, faisant preuve d’une discrimination totale à mon égard.
Depuis lors, ma santé n’a cessé de se dégrader, mais je croyais vraiment en avoir fini avec le chapitre des erreurs médicales, même si j’avais déjà entamé mes démarches judiciaires.
Ce n’était malheureusement pas le cas. En effet, les 16 séances de radiothérapie qui ont suivi la mastectomie ont gravement endommagé mon diaphragme qui a fini par se paralyser en 2008. Entre-temps, j’avais entamé un long combat devant les tribunaux, m’épuisant dans les batailles d’experts et des procédures sans fin, soutenue certes par avocats, mais pour aboutir à la fin à être déboutée de tous mes droits.
Je tiens bien sûr à votre disposition l’ensemble de mon dossier, contenant toutes les preuves des faits que j’avance ici.
Je considère que selon l'article 33 du Code de déontologie, le premier chirurgien qui m’a opérée (et dont tout découle) aurait dû élaborer son diagnostic avec le plus grand soin, en y consacrant le temps nécessaire, en s'aidant dans toute la mesure du possible des méthodes scientifiques les mieux adaptées et, s'il y a lieu, de concours appropriés. Et surtout, il est tenu à avertir son patient des conditions dans lesquelles il opère, des risques que cela entraîne et SURTOUT des gestes chirurgicaux qu’il entend mettre en place.
Vous êtes mon dernier espoir car toutes les plus hautes instances de la justice française ont classé mon dossier. J’en viens à me dire, dans mon accablement, qu’il existe un véritable esprit de caste qui protège les médecins car il m’a été difficile de faire venir à la barre des praticiens qui reconnaissent les graves erreurs qui ont émaillé mes soins.
J’espère maintenant beaucoup de la voix populaire que vous représentez, en espérant que votre intervention puisse faire reconnaître toute la souffrance que j’ai dû subir et qu’on admette enfin que je ne suis pas agressive et encore moins déraisonnable, comme certains semblaient le croire.

Mon combat vise également à ce que de tels errements, au niveau des diagnostics et soins médicaux ne se reproduisent pas pour d’autres femmes car je crains que mon cas fasse jurisprudence devant les tribunaux, créant encore de nouvelles injustices, et que mes droits puissent être respectés et qu’un semblant de dignité puisse m’être accordé, ma vie est un cauchemar.

En vous remerciant par avance de l’attention que vous voudrez porter à mon calvaire, je vous prie d'agréer, Madame, Monsieur, mes salutations distinguées.

Cordialement

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